Semaine 13 – La hâte

Je sens la précipitation, l'énergie de la pression, de la hâte, dans le corps. Je me permets de ralentir et parfois même de m’arrêter. J’écoute les protestations de l'esprit et je les accueille avec gentillesse. Je m’offre trois respirations.

Présentation

Je sens la précipitation, l’énergie de la pression, de la hâte, dans le corps. Je me permets de ralentir et parfois même de m’arrêter. J’écoute les protestations de l’esprit et je les accueille avec gentillesse. Je m’offre trois respirations.     «Je suis chez moi, je suis arrivé » «Je suis libre»

Ralentir, s’arrêter

Pratique de la semaine:  Pratiquer avec la hâte

Lectures:   3 enseignements de Thay

  • Gérer nos énergies
  • L’arrêt, le calme, le repos et la guérison
  • Vivre pleinement dans le moment présent

Chant de pratique de la semaine:   « Le bonheur c’est maintenant »


Citations sur la hâte

« Ce n’est pas dans le bruit et la hâte que le cœur te livre ses secrets intimes. »
– André Boutin

« La fortune vend à qui se hâte une infinité de choses qu’elle donne à qui sait attendre. »
Francis Bacon

« De la hâte il ne reste que la fatigue. »
– Proverbe Vénézuélien


Pratiquer avec la hâte

Présentation

Chers amis,
Nous voudrions vous proposer de pratiquer avec « l’énergie de la hâte », de l’anxiété qui, souvent, nous fait courir du réveil le matin jusqu’à ce que nous rentrions fatigués au lit, quelquefois même dans nos rêves.
La hâte, sera vraiment notre meilleure amie, parce qu’elle nous rappellera que nous sommes libres à chaque moment de se sentir heureux, de s’arrêter un court moment pour prendre une profonde inspiration. 
Nous commençons tout de suite à nous donner ce respect, cette affection qui crée envers nous-mêmes une relation de profonde amitié; c’est comme ceci que nous pouvons poser les fondations pour une relation saine avec les autres.

Offrons-nous des moments de pause, des moments d’amitié, de jeux et d’intimité avec nous-mêmes. 
Même une minute, une seule respiration est un cadeau précieux qui interrompt l’anxiété qui guide nos journées. Cela nous rappelle qu’au cœur du repos, il y a un lieu de paix auquel nous pouvons accéder à chaque moment, un lieu que personne ne peut nous donner, et que personne ne peut nous prendre.

En pratique

1. Rendez-vous. Je me fixe un rendez-vous à la prochaine fois que l’énergie de la hâte se manifeste.

2. Simple Reconnaissance. Soudainement  je reconnais que je suis dans l’énergie de la hâte. C’est le moment avec lequel je me suis donné rendez-vous. Je sors de l’oubli et j’explore.

3. Exploration. Tout en permettant à l’énergie de la hâte de me guider, je commence à l’explorer. Comment est-elle? Quelle est la sensation générale, comment je me sens? Où est-elle située dans le corps? Où est-ce que je la ressens? Est-elle une contraction, une pression, une torsion, une vibration?

Souvent lorsque je me réveille dans l’état mental de la hâte, j’ai la sensation d’être en retard, de ne pas être chez moi, de devoir attraper quelque chose qui m’échappe.

4. Est-ce-que je me sens bien en ce moment? En ce moment, puis-je ralentir ou m’arrêter, me relaxer de manière à pouvoir adopter un pas, un rythme dans lequel je me sente à l’aise, avec lequel je puisse me permettre de respirer?
Ou bien me sens-je oblige de continuer à me presser, en restant dans l’inconfort ou le malaise? Je me pose sincèrement cette question, sans considérer la réponse comme acquise et je me mets à l’écoute.

5. Deux réponses sont possibles:

*Oui, je peux m’arrêter, prendre une respiration. 

*Non,  je ne peux pas m’arrêter, je me sentirai mieux après peut-être  mais en ce moment je ne peux pas…

Quand la réponse est négative, j’écoute profondément la voix en moi qui m’explique que je ne peux pas ralentir ou me reposer, je ne peux pas me sentir bien en ce moment, peut-être plus tard… plus tard mais pas maintenant. 

6.  Nous pouvons remarquer comment souvent (pour ne pas dire tout le temps) il y a une idée qui se cache derrière les argumentations de notre mental, une idée qui « permets » au mal-être de continuer à être présent en nous. Peut-être nous pourrons découvrir une idée tant enracinée, tant proche de nous (de notre nez) qu’elle nous en est invisible.

Une idée qui, de nombreuses fois, est liée à un rôle que nous nous donnons: gentil garçon, gentille fille, bon père, bonne mère, bon moine, bon bouddhiste, bon chrétien, bon athée, gentille personne, honnête Citadin, personne concrète, spirituelle ou sensée, végétarien, végane, crudiste… 
Une des définitions du Nirvana est la fin des concepts, des convictions. 
Ce qui nous fait tellement aimer le chemin du Bouddha, qui nous est transmis par l’intermédiaire de Thây, est l’invitation à laisser tomber chaque idée, chaque concept au lieu d’en adopter de nouveaux.

Accompagnement

Pour nous soutenir dans l’exploration de l’énergie de la hâte nous sera précieuse la pratique des trois respirations conscientes.


Texte 1 : Gérer nos énergies 

Par Thich Nhat Hanh

Les énergies d’habitude dont nous parlons ici sont des mauvaises habitudes qui nous empêchent d’être maîtres de nous-mêmes. La première habitude de ce type à reconnaître est celle de courir vers le futur. Cette habitude a été probablement transmise par nos parents et nos ancêtres. Nous nous faisons toujours du souci pour l’avenir, ce qui nous ôte la capacité de vivre profondément et avec bonheur dans le moment présent. 

Au plus profond de notre cœur, nous croyons que nous ne pouvons pas être heureux maintenant parce qu’il nous manquerait certaines conditions, pour l’être vraiment. Nous réfléchissons, nous planifions, nous rêvons de ces «conditions de bonheur» que nous pourrions avoir dans l’avenir. Nous courons vers l’avenir, même dans le sommeil ou bien nous avons trop de soucis, trop de peurs pour l’avenir sans savoir ce que sera notre futur. Ces soucis, cette anxiété nous empêchent de nous établir dans le moment présent. Votre pratique est alors de ramener votre esprit au moment présent. Comment faire pour reconnaître cette habitude chaque fois qu’elle vous emporte ? Il suffit de suivre votre respiration consciente et de lui sourire : « Tiens, tu m’emportes encore une fois ! ». Lorsque vous arrivez à la reconnaître, elle vous lâche et vous récupérez votre liberté pour vivre le moment présent, dans la joie et la paix. Au commencement de la pratique, vous devez reconnaître plusieurs fois par jour cette énergie d’habitude. Vivre heureux dans le moment présent est aussi une habitude, une belle habitude. Il faut de l’entraînement pour l’acquérir.

Focalisez toute votre attention sur ce que vous faites en vous brossant les dents, en vous habillant, en vous douchant, en conduisant, en marchant… afin de trouver la paix, la joie et le bonheur même dans ces moments-là. Si vous pratiquez la respiration consciente, vous pourrez alors reconnaître vos habitudes plus souvent et chaque fois que vous les reconnaîtrez, vous deviendrez maître de vous-même. C’est déjà le début de la liberté, de la libération, de la paix et du bonheur. Cette pratique s’appelle la reconnaissance simple. « Ma chère habitude, je sais que tu es là», vous n’avez pas besoin de la combattre, de l’opprimer. Il suffit de la reconnaître. La pleine conscience est l’énergie capable de reconnaître tout ce qui se passe, y compris votre énergie d’habitude.


Texte 2 – L’arrêt, le calme, le repos et la guérison

Par Thich Nhat Hanh

« La méditation bouddhiste comporte deux aspects – shamatha et vipashyana. Nous avons tendance à souligner l’importance de vipashyana – le « regard profond » qui nous apporte la vision profonde et nous libère de la souffrance et des afflictions. Mais la pratique de shamatha (« l’arrêt ») est fondamentale. Si l’on ne s’arrête pas, la vision profonde ne sera pas possible.

Vous connaissez peut-être cette histoire zen que l’on raconte au sujet d’un homme et d’un cheval. Le cheval galope à toute allure et, de toute évidence, l’homme à cheval semble se rendre à un endroit important. Un autre homme se tenant au bord de la route lui crie : « Où vas-tu ? et le premier homme lui répond : « Je ne sais pas. Demandez au cheval. » C’est aussi notre histoire. Nous ne sommes pas différents de cet homme à cheval : nous ne savons pas où nous allons et nous ne pouvons pas arrêter le cheval. Ce cheval est notre énergie d’habitude qui nous pousse en avant, malgré nous. Nous passons notre temps à courir et c’est devenu une habitude. Nous luttons tout le temps, même en dormant. Nous sommes en guerre contre nous-mêmes et prêts à déclarer la guerre aux autres.

Nous devons apprendre l’art de nous arrêter – arrêter nos pensées, nos énergies d’habitude, notre oubli et les émotions fortes qui nous gouvernent. Lorsqu’une émotion s’empare de nous, tel l’orage, nous ne sommes pas en paix. Nous allumons la télévision pour l’éteindre aussitôt après. Nous prenons un livre pour le reposer immédiatement. Comment peut-on mettre fin à cet état d’agitation ? Comment peut-on mettre fin à notre peur, notre désespoir, notre colère et notre avidité ? C’est possible en pratiquant la respiration consciente, la marche consciente, le sourire conscient et le regard profond qui permet la compréhension. Lorsqu’on est en pleine conscience, touchant profondément le moment présent, les fruits sont toujours la compréhension, l’acceptation, l’amour et le désir d’apaiser la souffrance et d’apporter de la joie.

Mais nos énergies d’habitude sont souvent plus fortes que notre volonté. On dit et fait alors des choses qu’on ne voudrait pas faire, pour le regretter par la suite. On cause de la souffrance, à soi-même et aux autres, et beaucoup de dégâts. Ce n’est peut-être pas notre intention, mais on ne peut pas s’en empêcher. Pourquoi ? Parce que nos énergies d’habitude (vashana) nous poussent à le faire.

Nous avons besoin de l’énergie de la pleine conscience pour reconnaître et apporter notre présence à notre énergie d’habitude afin de stopper la destruction en cours. Avec la pleine conscience, nous avons la capacité de reconnaître l’énergie d’habitude chaque fois qu’elle se manifeste. « Bonjour, mon énergie d’habitude, je sais que tu es là ! » Simplement en lui souriant, elle perdra déjà beaucoup de sa force. La pleine conscience est l’énergie qui nous permet de reconnaître notre énergie d’habitude et de l’empêcher de nous dominer.

L’oubli est l’opposé. Nous buvons une tasse de thé, mais nous ne savons pas que nous buvons une tasse de thé. Nous sommes avec la personne que nous aimons, mais nous ne savons pas qu’elle est là. Nous marchons, sans vraiment marcher. Nous sommes ailleurs, en train de penser au passé ou au futur. Le cheval de notre énergie d’habitude nous emporte au loin, et nous sommes son captif. Nous avons besoin d’arrêter notre cheval et de reconquérir notre liberté. Nous avons besoin d’éclairer de la lumière de la pleine conscience chaque chose que nous faisons, afin que l’obscurité de l’oubli puisse disparaître. La première fonction de la méditation – shamatha – est de s’arrêter.

La deuxième fonction de shamatha est de calmer. Quand on est sous l’emprise d’une émotion forte, on a beau savoir qu’il peut être dangereux d’agir, on n’a pas la force ou la clarté de s’abstenir. Nous devons apprendre l’art de la respiration consciente, l’art de cesser nos activités et de calmer nos émotions. Nous devons apprendre à devenir solides et stables comme un chêne, pour ne pas être emportés d’ici de là par la tempête. Le Bouddha nous a enseigné de multiples techniques pour nous aider à calmer notre corps et notre esprit et les regarder profondément. Ces techniques peuvent être résumées en cinq étapes :

  • Reconnaître. Si l’on est en colère, on dit : « Je sais que la colère est en moi ». 
  • Accepter. Si l’on est en colère, on ne le nie pas. On accepte ce qui est présent.
  •  Embrasser. On prend sa colère dans ses bras comme une mère prendrait son bébé en pleurs dans ses bras. Notre pleine conscience embrasse notre émotion et cela suffit déjà à calmer notre colère et à nous calmer.
  •  Regarder profondément. Une fois notre calme retrouvé, nous pouvons regarder profondément ce qui a fait naître cette colère, ce qui a causé la gêne de notre bébé.
  •  Pratiquer la vision profonde. Le fruit du regard profond est la compréhension des nombreuses causes et conditions, principales et secondaires, qui ont fait naître notre colère, qui ont fait pleurer notre bébé. Notre bébé a peut-être faim, à moins que sa couche ne soit trop serrée. Notre colère a été déclenchée par les paroles blessantes qu’un ami vient de nous dire, et soudain on se rappelle qu’il ne va pas très bien aujourd’hui parce que son père est sur le point de mourir. Nous continuons de pratiquer le regard profond jusqu’à commencer à comprendre ce qui a pu causer notre souffrance. Avec la vision profonde, nous savons ce qu’il faut faire et ne pas faire pour changer la situation.

Après le calme, la troisième fonction de shamatha est le repos. Imaginons qu’une personne lance un caillou dans la rivière. Le caillou se laisse couler lentement et atteint le lit de la rivière sans effort. Une fois qu’il a atteint le fond, le caillou ne bouge plus et laisse couler l’eau. Quand nous pratiquons la méditation assise, nous devons reposer comme ce caillou. Nous pouvons nous laisser couler naturellement dans la position assise – à demeurer sans effort. Nous devons apprendre l’art de nous reposer, de laisser notre corps et notre esprit se reposer. Si nous avons des blessures dans notre corps ou dans notre esprit, nous devons nous reposer de façon à ce qu’elles puissent guérir d’elles-mêmes.

Le calme nous aide à nous reposer, le repos étant une condition indispensable à la guérison. Quand des animaux de la forêt sont blessés, ils cherchent un endroit pour s’allonger sans rien faire d’autre que se reposer pendant plusieurs jours. Ils ne pensent pas à manger ni à quoi que ce soit d’autre. Ils se reposent tout simplement, et c’est ainsi qu’ils guérissent. Mais lorsque nous autres humains tombons malades, nous angoissons ! Nous recherchons des médecins et des remèdes, sans nous arrêter pour autant. Même quand nous passons des vacances à la mer ou à la montagne, nous ne savons pas nous arrêter et nous rentrons encore plus fatigués qu’avant. Nous devons apprendre l’art de nous reposer. La position allongée n’est pas la seule position pour se reposer. On peut très bien se reposer en pratiquant la méditation assise ou la marche méditative. La méditation ne doit pas être laborieuse. Laissez simplement votre corps et votre esprit se reposer comme un animal dans la forêt. Ne luttez pas. Il n’y a rien à atteindre. J’écris un livre, mais je ne lutte pas. Je me repose aussi. Je vous en prie, lisez d’une manière joyeuse et reposée. Le Bouddha a dit : « Mon Dharma est la pratique de la non-pratique. (1) » Pratiquez de telle sorte que cela ne vous fatigue pas, et donnez à votre corps, à vos émotions et à votre conscience la possibilité de se reposer. Notre corps et notre esprit ont une capacité d’auto-guérison si on les laisse se reposer.

L’arrêt, le calme et le repos sont les conditions nécessaires pour que la guérison puisse avoir lieu. Si l’on ne s’arrête pas, la destruction en cours ne fera que continuer. Le monde a besoin de guérison. Les individus, les communautés et les nations ont besoin de guérison. »

(1) Dvachadvarimshat Khanda Sutra (Soutra aux quarante-deux paragraphes), Taisho 789.

Extrait de THICH NHAT HANH. – Le Coeur des enseignements du Bouddha : Les quatre nobles vérités, le noble sentier des huits pratiques justes et autres enseignements fondamentaux du bouddhisme. – Paris, Editions de La Table Ronde, 2000. – Chp 6. L’arrêt, le calme, le repos et la guérison. P.32-42.


Texte 3 – Vivre pleinement dans le moment présent

La respiration et la marche en pleine conscience génèrent l’énergie de pleine conscience, qui ramène votre esprit à votre corps. Ainsi, vous êtes vraiment là dans le moment présent, pour rester en contact avec les merveilles de la vie en vous et autour de vous. Si vous reconnaissez ces merveilles, vous serez immédiatement heureux. Ancré dans le moment présent, vous découvrez que vous réunissez beaucoup de conditions du bonheur, et peut être même en abondance. Vous pouvez être heureux ici et maintenant, sans avoir à chercher quoique ce soit dans le futur ou ailleurs. C’est cela vivre heureux dans le moment présent, et le Bouddha a dit que c’était possible. Ainsi, heureux, vous pouvez vous arrêter, vous n’avez plus besoin de poursuivre les objets de désir. Votre esprit est calme ; sans un esprit calme, le bonheur ne peut être. Le bonheur vient de l’esprit et non pas de l’extérieur. Etre heureux ou non dépend de votre manière de regarder les choses et de faire face à la vie. Pourquoi courir à la recherche du bonheur, alors que toutes les conditions du bonheur sont déjà réunies ? 

S’arrêter de rechercher, c’est la pratique du contentement de peu, d’une vie vécue dans la simplicité. Sans le contentement de peu, vous continuez toujours votre course et tant que vous êtes dans la course, vous n’êtes pas heureux. Un jour, l’homme d’affaire Anatapindika a rendu visite au Bouddha au monastère de Jeta, avec cinq cents de ses amis. Le Bouddha leur a parlé de cette pratique de vivre heureux dans le moment présent : «Continuez en tant qu’homme ou femme d’affaire. Il est possible que vous réussissiez beaucoup dans votre carrière mais entraînez-vous à vivre heureux ici et maintenant, afin de saisir l’occasion d’aimer et de prendre soin des personnes que vous aimez. Si vous dépensez tout votre temps pour votre réussite dans le futur, vous perdrez l’occasion de vivre votre propre vie parce que la vie est uniquement disponible dans le moment présent.»

Pour en savoir plus sur cette pratique, voir Thich Nhât Hanh, La Plénitude de l’instant, Éditions Dangles, 1994.


Chant de la semaine – Le bonheur, c’est maintenant

Le bonheur, c’est maintenant
J’ai laissé tous mes soucis
Nulle part où aller et rien à faire
Pas besoin de me presser

Le bonheur, c’est maintenant
J’ai laissé tous mes soucis
Quelque part où aller, quelque chose à faire
Mais à présent j’ai tout mon temps


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